Fautes courantes à éviter
les petites astuces pour ne plus commettre ces erreurs
♦ “er”/”é” : il est très (trop) commun de confondre infinitif et participe passé pour la simple et bonne raison qu’à l’oreille, les deux terminaisons sonnent pareil. Pourtant, il s’agit bien de deux choses différentes et vous serez toujours valorisés (que ce soit en examen, dans un CV, etc.) si vous supprimez cette erreur toute bête. Pour cela, rien de bien compliqué :
- exemple : J’ai laisser/laissé mon chien sortir. - technique : Il suffit de remplacer le verbe que l’on ne sait pas conjuguer par un autre verbe du troisième groupe (par exemple mordre, ou vendre), et voir quelle forme a le plus de sens.
- mise en pratique : J’ai [mordu] mon chien sortir. Certes, la phrase n’a aucun sens, mais il est plus logique de mettre “mordu” que “mordre”. Utiliser un verbe du troisième groupe est une bonne technique car à l’oral, l’infinitif et le participe passé ne sonnent pas pareil.
Comme dans l’exemple, on a remplacé le verbe “laisser” par “mordu”, et que celui-ci est au participe passé, on en conclut que l’on optera pour la forme au participe passé du verbe “laisser”.
- correction : J’ai laissé mon chien sortir.
♦ “est”/”et” - “a”/”à” : homonymes, pourtant ils n’ont pas le même sens. Confondre l’auxiliaire “être” avec la conjonction “et”, autant que confondre l’auxiliaire “avoir” avec la préposition “à” est une grosse erreur qui peut se corriger très facilement.
- exemple : Il est/et noir est/et blanc.
Elle a/à perdu a/à la course.- technique : Pour savoir si l’on emploie l’auxiliaire (“est”/”a”), il faut remplacer par le même auxiliaire sous leur forme conjuguée, à n’importe quel temps. Personnellement, j’utilisais l’imparfait. Si ça ne sonne pas bien, c’est qu’il faudra employer “et”/”à”.
- mise en pratique : Il [était] noir [était] blanc. Le premier fait toujours sens quand on remplace par la forme conjuguée, donc la forme correcte est “est”. En revanche, pour le deuxième, cela ne fonctionne pas. Alors on mettra “et”.
Elle [avait] perdu [avait] la course. Encore une fois, le premier est correct, il s’agit bien de l’auxiliaire, donc on garde “a”. Cependant pour le deuxième, on préfèrera “à” étant donné que la phrase perd son sens avec la forme conjuguée.
- correction : Il est noir et blanc.
Elle a perdu à la course.♦ “c’est”/”s’est” - “ses”/”ces” : A l’oral, ils sont tous pareils. Mais à l’écrit, ils n’ont rien à voir. Encore une fois, il est très simple de les différencier une fois que l’on connait la technique.
“ces” : pronom démonstratif. On montre quelque chose avec ce pronom.
- exemple → Ces/ses enfants jouent.- technique → Peut-on remplacer
ces/ses par
cet/cette ? (bien sûr il faut accorder le reste de la phrase)
- mise en pratique → Cet enfant joue. La phrase est toujours correcte, “cet” étant le singulier de “ces”, on en conclut qu’au pluriel, on utilisera “ces”.
“ses” : pronom possessif. Il indique la possession.
- exemple → Elle nourrit ces/ses chiens.- technique et mise en pratique → “ses” commencent par un “s”, comme “sien” ou “sienne”. Du coup, il suffit de se demander si l’on peut dire que “les chiens” sont les siens, à “elle”. Dans le cas présent, oui, on peut dire que ce sont les siens, alors on utilisera “ses”.
“c’est” : "
C'est un joli dessin!". "C'est" est démonstratif, d'où la présence du "c'". Pour savoir si l'on met "c'est", on remplace par "cela est". Exemple, "
Cela est un joli dessin!". Certes c'est un peu lourd, mais ça fonctionne.
“s’est” : Pour "s'est", il faut se demander si l'on peut mettre "il" devant "s'est". Exemple, "
S'est/c'est un endroit calme" → "
il s'est un endroit calme". La phrase n'a aucun sens, on ne peut pas placer "il" devant, donc on en déduit qu'on ne mettra pas "s'est" mais "c'est".
“c’est/s’est” ou
“ses/ces” ? : "
C'est/ces un endroit calme, s'est/ses enfants sont ravis!". Pour savoir lequel mettre, on place "hier" en début de phrase pour mettre la phrase au passé. Exemple, "
Hier, c'était un endroit calme, ses enfants étaient ravis !". Très simplement, le premier "c'est/ces" est passé au passé, puisque c'est un verbe. En revanche, le deuxième "s'est/ses" est resté "ses", car ce n'est pas un verbe.
♦ “ça”/”sa” : Encore une fois, c'est une différence entre possessif et démonstratif.
- exemple : J’ai demandé à ça/sa mère.
Je pensais que ça/sa irait bien.- technique : Le pronom possessif “sa” se place toujours devant un nom, alors si vous avez un nom après “ça”/”sa”, vous savez lequel employer. De plus, si vous ne pouvez pas remplacer “ça”/”sa” par “cela”, vous pouvez être sûrs qu’il ne faut pas employer “ça”.
- mise en pratique : “mère” étant un nom, on utilise “sa” →
J’ai demandé à sa mère. Pour l’exemple suivant, on peut remplacer “ça”/”sa” par “cela”,
je pensais que cela irait bien, on emploiera donc “ça” →
Je pensais que ça irait bien. ♦ Les espaces et la ponctuation : La virgule "," , le point ".", et les points de suspension "..." :→ Ces trois ponctuations sont les
signes simples. Ils respectent la règle de l'espace simple, qui veut qu'on mette une espace
après le signe, mais pas avant. Exemple : "
Il faisait beau et chaud, j'étais dehors. Mais soudain... un nuage fit son apparition."
→ "
Signe simple, espace simple"
Le point virgule ";", les deux points ":", le point d'exclamation "!" et le point d'interrogation "?" :→ Ceux-là sont les
signes doubles. Ils respectent la règle de l'espace double. C'est-à-dire qu'il faut mettre une espace
avant ET après le signe.
→ "
Signe double, espace double"
Pour les parenthèses "( )", les crochets "[ ]" et les accolades "{ }" comme pour les guillemets droits "eux" (qui se différencient des guillemets dont je parle après), on mettra les espaces à
l'extérieur, mais pas à l'intérieur.
Pour les guillemets à la française, "« »" (Alt + 174 et Alt + 175), on respecte la règle de l
'espace double, une espace avant et une espace après, soit une espace à l'extérieur, et une espace à l'intérieur.
♦ Les principales règles de la concordance des temps :→ Avant tout, qu'est-ce que la concordance des temps ?Il s'agit de la relation entre le temps de la proposition principale et de la proposition subordonnée. Mais là vous vous dites, "c'est quoi déjà les propositions principales et subordonnées ?". Je suis là, et je vais vous expliquer histoire qu'on commence cette "leçon" sur le bon pied. Tout simplement, la proposition principale et subordonnée forment ce qu'on appelle une phrase complexe. La
principale donnent l'
action principale. Elle
commande la subordonnée. Cette
subordonnée complète donc la
principale. Si la principale peut fonctionner toute seule, la subordonnée elle dépend tout le temps d'une autre proposition.
• Exemple : L'enfant pleurait parce que son chien a disparu. Revenons à notre concordance des temps. A savoir, le verbe de la subordonnée (complétant la principale), peut exprimer trois choses.
- une action
antérieure (passée) à celle de la principale
- une action
simultanée à celle de la principale
- une action
postérieure (future) à celle de la principale
→ Mais quel temps utiliser pour quelle situation ?Retenez-bien, nous parlons du verbes de la subordonnée qui est à conjuguer, puisque celui-ci dépend de la principale. La principale est conjuguée au temps qu'on veut, nous nous intéressons uniquement au temps de la subordonnée.
1. L'antériorité : il faut utiliser le plus-que-parfait de l'indicatif. Oui, c'est un temps un peu barbare, mais il vient naturellement au fur et à mesure.
• Exemple : Il m'avoua qu'il avait déjà parlé aux amis de notre soeur. Ici, le temps de la principale est le passé simple. C'est à ce temps-ci que le personnage avoue qu'il a déjà parlé aux amis de leur soeur. La discussion entre le personnage et les amis de leur soeur a déjà eu lieu, c'est bien une action antérieure à celle de la principale.
2. La simultanéité : il faut utiliser l'imparfait de l'indicatif.
• Exemple : Je réalisai que Emma me parlait.Ici, le temps de la principale est le passé simple. C'est à ce temps-ci que le personnage réalise qu'Emma lui parle. Emma lui parle le fait en même temps qu'il réalise, c'est bien une action en simultanée à celle de la principale.
3. La postériorité : il faut utiliser le présent du conditionnel.
• Exemple : Je compris que Jean ne verrait pas sa mère.Ici, le temps de la principale est le passé simple. C'est à ce temps-ci que le personnage comprend que Jean ne verra pas sa mère. Jean ne verra pas sa mère dans le futur, c'est bien une action postérieure à celle de la principale.
4. La brièveté (c'est la simultanéité, mais de façon brève) : il faut utiliser le passé simple de l'indicatif.
• Exemple : Je marchais lorsque la pluie se mit à tomber.Ici, le temps de la principale est l'imparfait. C'est à ce temps-ci que le personnage marche et que la pluie se met à tomber. Le fait que la pluie commence est une action brève, elle s'effectue à un seul court moment de la marche du personnage, c'est bien une action brève.
♦ Les fautes de français à ne plus commettre (s’il vous plaît) : - Des fois : Cette erreur est vraiment la plus courante. Elle est tellement employée, que de nos jours elle est totalement rentrée dans le langage courant. Pourtant, cette locution adverbiale ne peut pas être employée pour dire "Des fois je vais au marché le samedi matin" ou "Des fois qu'il aurait envie de se baigner ! ".
L'expression correcte c'est l'utilisation des adverbes "quelquefois" ou "parfois". Exemple, "Des fois je vais à la plage" ne se dit pas, mais "Parfois je vais à la plage" est correcte. Pour conclure, on ne dit plus JAMAIS "des fois", c'est pas beau et pas français, mieux vaut dire "parfois".
- Au jour d'aujourd'hui :Cette faute est également très courante. C’est une faute de français que l'Académie Française n'accepte pas. Il ne s’agit que d’une redondance, un pléonasme même. Il est déjà dit que c’est “aujourd’hui”, ajouter “au jour” n’a aucune utilité. Il est correcte d’employer simplement “aujourd’hui”, ou même “à ce jour”, mais pas les deux en même temps.
- A la base :Prenons un exemple simple : "à la base je devais juste aller en cours". Cette phrase est incorrecte. “à la base” n’est correcte que dans le cas où l’on exprime un fait étant “à l’origine de”. Par exemple, “à la base de toute réussite, il y a beaucoup de travail”.
Pour les phrases comme celle de notre premier exemple, préférez “au commencement”, “dans un premier temps”, “à l’origine”, “au départ”.
- Au final :Cette construction grammaticale est fausse, "au final" n'est pas une expression correcte. Et encore une fois, elle est très courante. Exemple, vous l'utilisez peut-être pour dire "au final je n'irai pas à la fête", pour exprimer une finalité, une conclusion. Mais elle est inexacte, il vaut mieux dire "finalement", "pour finir", "à la fin" ou "en dernier lieu".
à :"C'est le chien à Paul". Cela vous parait-il correcte comme formulation? Eh bien c’est faux. En effet, on n'utilise pas "à" pour dire "de", pour exprimer l'appartenance de quelqu'un ou quelque chose à quelqu'un ou quelque chose. Exemple, "C'est la fille à Marie " est faux, mais "C'est la fille de Marie" est juste. Technique simple à retenir mais vulgaire : tu dis "fils de pute" ou "fils à pute" ?
- en :Voilà une phrase tout à fait incorrecte pour deux raisons :"Je suis allée au coiffeur en vélo". La première, mais ce n'est pas le sujet de cette rubrique "en", on ne dit pas qu'on va "au coiffeur" mais "chez le coiffeur". La seconde, on y va "à" vélo, et pas "en" vélo. "En" indique que l'on se trouve "dans" le véhicule, comme "en voiture", ou "en bus", ou "en train", enfin dans n'importe quel véhicule dans lequel on monte dedans. Or, on monte sur un vélo, et non pas dedans. De ce fait, on n'emploiera pas "en" vélo, mais bien "à" vélo.
- Première, deuxième :Une erreur assez banale, dire "la deuxième" pour quelque chose qui n'a rien derrière. Par exemple, il y a un podium avec le premier (le gagnant), le deuxième, et le troisième. Dans ce genre de cas où il y a un troisième, on dira bien qu'il y a un deuxième. Mais dans le cas où il n'y a rien après, on dira "la seconde". Exemple, "la Seconde Guerre Mondiale", puisque jusqu'à maintenant, il n'y en a pas eu une troisième, et nous espérons tous que jamais elle ne s'appellera la "Deuxième Guerre Mondiale" parce que chers amis, si vous avez retenu la leçon, dire "deuxième" indique qu'il y a une "troisième"...
En espérant que ces informations vous seront utiles !